La liberté de conscience est un des droits de l’homme les plus précieux. Elle est consubstantielle à la démocratie. C’est pourquoi elle est reconnue tant par le conseil constitutionnel, que les traités internationaux (article 9.1 de la convention européenne des droits de l’homme, article 18 du pacte des droits civiques et politiques de l’ONU). Le Président de la République l’a réaffirmé devant des milliers de maires, lors du dernier congrès des maires de France, en déclarant : « La loi s’applique à tous, dans le respect, néanmoins de la liberté de conscience ».
La loi Taubira, dite de “mariage et d’adoption pour tous”, heurte la conscience de milliers de maires et d’élus, officiers d’état civil, dont les 20 000 signataires de l’appel lancé par le collectif des maires pour l’enfance, parce qu’elle modifie le sens et la portée du mariage républicain, parce qu’elle conduit à priver de fait certains enfants d’un père ou d’une mère, parce qu’elle légitime le recours à des mères porteuses ou à la procréation médicale assistée à l’étranger et conduira inévitablement à autoriser ces méthodes en France.
Aujourd’hui, plusieurs de nos collègues sont en difficulté suite à des demandes de mariage déposées par deux personnes de même sexe. Certains ont accepté, en conscience, de célébrer des mariages entre personnes de même sexe. Nous respectons leur choix, parfois contraint, et appelons à leur respect.
D’autres, malgré les sanctions encourues (jusqu’à 75 000 euros d’amende et 5 ans de prison, suspension d’un mois ou révocation), ont décidé de ne pas marier deux personnes de même sexe et de faire valoir leur liberté de conscience. Qu’ils soient assurés de notre soutien !
Ensemble, soyons solidaires de ces élus, de nos collègues, qui refusent le “changement de civilisation” imposé par la loi Taubira.
Soutenons-les, encourageons-les, et manifestons notre attachement à la liberté de conscience en signant la pétition de soutien aux élus.
Franck Meyer, maire de Sotteville sous le Val et porte-parole du Collectif des maires pour l’enfance
Les données recueillies sont strictement anonymes. En aucun cas, maires pour l’enfance ne rendra public les noms des sgnataires de la pétition.