Pourtant de nombreuses études sérieuses telles que « Ce n’est pas pareil » réalisée par des universitaires espagnols démontrent le contraire. Les militants gays continuent de faire référence à des études menées, selon eux, de manière scientifique et objective, mais la rigueur de ces études est largement remise en question par la communauté scientifique. Sur le fond, Caroline Eliacheff, psychanalyste et pédopsychiatre dénonce l’instrumentalisation de l’enfant soumis à ces études et à qui on fait porter la responsabilité de valider les choix sexuels des parents en « allant bien » (« Malaise dans la psychanalyse », Esprit n°273, mars-avril 2001, p74). Mais ce n’est pas tout, les critiques de formes sont nombreuses : les échantillons sont trop faibles, les personnes interrogées ne sont pas tirées au sort, les tranches d’âge des enfants ne sont pas probantes, les enfants eux-mêmes ne sont pas interrogés, les enfants ne sont pas comparés à ceux de couples unis mais de couples séparés, les études ne portent que le comportement superficiel de l’enfant, les études sont d’une unanimité telle qu’elle en est suspecte : les enfants de couples homosexuels se porteraient mieux que les autres…Cela en dit long sur l’objectivité des scientifiques menant ces études.
Comme le dit le juriste Jean Hauser « On peut discuter à perte de vue sur l’intérêt de l’enfant à être élevé par un couple composé de personnes de même sexe, et une société qui veut se persuader que la solution est bonne trouvera toujours un « expert scientifique » pour l’appuyer ». Il nous semble donc clair, au vu de la divergence forte des résultats de ces études et des contestations de leurs méthodes, qu’il faut appliquer a minima le principe de précaution avant d’appuyer le débat sur une quelconque étude scientifique.