Chère Collègue, Cher Collègue, vous qui êtes officiers d’Etat Civil,
A l’occasion de la révision de la loi de bioéthique, le Gouvernement a annoncé sa volonté de modifier les règles d’Assistance Médicale à la Procréation afin de permettre la naissance d’enfants sans père identifié.
Les maires n’ont bien entendu pas été consultés, alors que nous sommes officiers d’état civil, garants des actes de naissance que nous éditons et que nous enregistrons sous l’autorité du Procureur de la République. Aujourd’hui, au nom d’une prétendue « égalité réelle », le Gouvernement voudrait consacrer un « droit à l’enfant » pour « toutes les femmes ». Nous ne nions pas l’intensité du désir d’enfant, mais pour nous l’enfant n’est pas un droit : il a des droits. La loi ne devrait jamais pouvoir priver ab initio certains enfants d’un père ou d’une mère.
Créé en 2004, notre collectif rassemble des maires et des adjoints issus de toutes les sensibilités politiques et désireux de faire entendre leur voix pour que les droits de l’enfant soient pris en compte. En cette année marquant le 30ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), il est de notre devoir d’appeler le Gouvernement et le Parlement à la raison. La France en ratifiant la C.I.D.E s’est engagée à respecter le droit de tout enfant à connaître son père et sa mère et à être élevé par eux, dans la mesure du possible. Notre pays ne doit pas se parjurer.
Si vous êtes attaché(e) au respect des droits de l’enfant ; si vous ne voulez pas d’un système, ou d’une loi, qui organise le droit à l’enfant au dépend du droit des enfants, si vous ne voulez pas être obligé de signer des actes de naissance privant sciemment un enfant de son père, si au nom de l’intérêt supérieur des enfants et de toutes les générations futures, comme le pense 82% des français (sondage IFOP du 22 septembre 2018), vous souhaitez demander au gouvernement de ne pas autoriser la PMA « sans père », alors signez et faites signer l’appel des maires et adjoints « pour le respect du droit des enfants » joint à cet article et renvoyez le aux adresses indiquées en bas de page.
Nous vous remercions par avance de votre prise de position en faveur des enfants.